La déclaration de M. Willie Nakunyanda, directeur exécutif du FMI et superviseur de la circonscription africaine, faite récemment à Washington DC devant la délégation tanzanienne au siège du FMI, qui a faussement loué, admiré et fait l'éloge de l'économie tanzanienne, n'est rien d'autre qu'une moquerie et un mépris à l'égard de la Tanzanie, de son peuple et des nations en développement dans leur ensemble, cachant derrière elle un objectif et un agenda malveillant, colonial et oppressif des institutions de Bretton Woods (la Banque mondiale et le FMI).

Si la délégation tanzanienne dirigée par le ministre des finances, le Dr Mwigulu Nchemba, était à Washington avec d'autres ministres des finances africains dans le cadre du « Caucus Africa » créé par le FMI en 1963, se réunissant chaque année au siège du FMI à Washington DC pour recevoir des directives et des ordres du FMI et de la Banque mondiale en matière de politique économique et financière, alors comment se fait-il que ces nations, y compris la Tanzanie, aient leur propre économie indépendante qui mérite d'être louée et admirée ?

La création des institutions de Bretton Woods (Banque mondiale et FMI) après la Seconde Guerre mondiale par les nations capitalistes dirigées par les États-Unis, qui leur a permis de dominer l'économie mondiale et la politique fiscale en abandonnant l'étalon-or au profit d'une monnaie fiduciaire, ce qui a abouti à la dollarisation de l'économie mondiale.

D'autre part, l'émergence de ces institutions particulières a entraîné des désastres socio-économiques en affaiblissant les pays en développement, dont la Tanzanie, en leur imposant une dette insupportable dans le cadre du programme d'ajustement structurel qui a conduit à une austérité sévère et à une fragilité économique en Tanzanie et ailleurs.

Les méfaits de ces outils capitalistes des institutions de Bretton Woods sont exposés partout, en particulier dans les pays en développement.

Il est grand temps que les penseurs éclairés des pays en développement, y compris la Tanzanie, recherchent une solution économique alternative au capitalisme et à ses outils coloniaux (les institutions de Bretton Woods), puis s'en désengagent et adoptent l'idéologie juste et équitable de l'Islam, qui n'exploite ni n'opprime, que ce soit dans les transactions économiques ou dans tout autre domaine.

Masoud Msellem
Représentant des médias du Hizb ut Tahrir
en Tanzanie